Situées à quelques 800 m du centre de Castries, sur la départementale 110, les anciennes carrières de Castries peuvent être un lieu de promenade agréable.

En effet, ces carrières, dont l’exploitation remonte au XVIè, XVIIè, XVIIIè et XXè siècle et dont les pierres auraient servi à construire le château de Castries et son aqueduc sont fort pittoresques, au milieu d’une garrigue sèche.

Elles ont, en leur centre, un plan d’eau envahi par une végétation aquatique.

Ce plan est encadré de parois taillées en escaliers qui confèrent à la masse de pierre l’aspect de certaines architectures antiques, au loin, se profilent les arcades de l’aqueduc.

A Castries, mais aussi dans d'autres secteurs du département (notamment à Pignan ou dans la Montagne Noire), l'accumulation et la cimentation de dépôts coquilliers ont donné naissance à des "lumachelles", roches formées presque exclusivement de coquilles entières ou en débris. Ces roches ont été exploitées comme pierre de taille et ont servi à la construction de monuments (pont du Gard, promenade du Peyrou à Montpellier).

Actuellement, ces carrières sont abandonnées et ont été laissées en l'état. On y observe une succession de fronts de taille et d'excavations où peu à peu la végétation reprend ses droits. Le faciès de végétation dominant est une garrigue à Chêne vert (Quercus ilex).

Ce territoire proche de l'agglomération et de la N110 fait l'objet d'une fréquentation de loisirs (promenade).

L'intérêt de cette zone est lié à la présence des anciennes carrières. En effet, le fond des excavations, qui est souvent couvert d'une couche d'argiles imperméables, retient l'eau. C'est ainsi qu'il se forme de petites mares temporaires qui accueillent une flore et une faune tout à fait singulières au sein d'un environnement particulièrement aride, apportant un élément de diversité important.

Ces milieux humides sont aussi très attractifs pour les oiseaux, les chauves-souris et les autres mammifères qui viennent s'y rafraîchir.

La connaissance actuelle de ce milieu étant trop faible, il n'apparaît pas de richesses patrimoniales particulières. Cependant, de par sa nature, (bas-fond temporairement en eau dans un environnement très sec) ce territoire est susceptible d'abriter des espèces rares et intéressantes qu'il conviendrait de rechercher.

Sur le plan faunistique, on note cependant la présence de trois batraciens : le Triton marbré (Triturus marmoratus), le Triton palmé (Triturus helveticus) et la Rainette méridionale (Hyla meridionalis).

Le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) a pu aussi y être observé.